Des déchets aux craies : une initiative écologique et solidaire
En 2024, une idée simple mais puissante a vu le jour dans l’atelier César Bazaar : transformer les restes de pâte de ciment colorée en craies géantes.
« À la fin de chaque journée de production, il reste toujours de la pâte de ciment colorée, un mélange fragile mais inutilisable pour autre chose », explique César. « Plutôt que de la jeter, j’ai décidé d’en faire des craies de trottoir pour les enfants. »
Ces craies, coulées dans des moules, reprennent les teintes vibrantes des collections de carreaux fabriquées dans la journée. Destinées aux surfaces rugueuses comme le bitume, elles deviennent des objets ludiques et colorés, mais aussi porteurs de sens.
Une démarche solidaire
Cette initiative, lancée au printemps 2024, va bien au-delà de la simple gestion des déchets. Les craies sont vendues au profit du Secours Populaire, dans une boutique parisienne et directement à l’atelier. En moins d’un an, plus de 1 100 € ont été reversés à l’association.
« Ce qui me plaît, c’est qu’on apporte des couleurs dans la rue tout en soutenant une belle cause. En plus, cette démarche me permet de dire que je n’ai plus de déchets liés à la pâte colorée. Tout est valorisé. »
Un modèle inspirant
Les déchets de mortier, également produits lors de la fabrication, sont eux aussi recyclés pour créer de nouveaux carreaux. Cette boucle vertueuse interroge sur les pratiques artisanales et industrielles : « Si un petit atelier comme le mien peut générer autant d’impact positif avec ses déchets, imaginez ce qu’on pourrait faire à grande échelle », ajoute-t-il.
En transformant un déchet en un objet du quotidien qui inspire la créativité, cette initiative montre qu’il est possible de concilier artisanat, écologie et solidarité.